L’Association de préfiguration de la Fondation Patrick Chauvel vise, à long terme, à mettre en lumière les photographes de l’ombre, comme « Ceux du Nord » qui accompagnaient les soldats vietnamiens pendant la guerre, il y a 40 ans. Se voulant un lieu d’échange et de transmission, cette Fondation arrive à point nommé car du Vietnam à la Centrafrique, le photojournalisme est un métier qui, plus qu’un autre, doit sans cesse se remettre en question. Ambiance du moment.
De la guerre du Vietnam, que retient-on ? Instantanément nous viennent en tête la photographie de la petite fille brûlée au napalm, de Nick Ut ; celle d’Eddie Adams montrant un brigadier général exécutant un Viêt-Cong, à Saigon, pendant l’offensive du Têt, en 1968 ; ou encore cette jeune femme offrant une fleur aux baïonnettes des soldats, de Marc Riboud. Pour résumer, notre mémoire collective ne nous a laissé que les images des photographes américains et français. En somme, occidentaux.
« La guerre du Vietnam a été le premier conflit où les journalistes ont pu travailler sans aucune restriction ni censure », commence le correspondant de guerre Patrick Chauvel, en préface du livre Ceux du Nord, qui montre les images de photographes vietnamiens qui ont couvert le conflit à cette époque. Le reporter raconte la genèse de ce projet, qui a également fait l’objet d’une exposition à Visa pour l’image, consacré au photojournalisme et qui vient tout juste de s’achever à Perpignan : « Pendant les combats, au Vietnam, avec les bombardements au napalm auquel j’assistais, aplati au sol, je me demandais souvent comment on pouvait survivre à ça. Comment nos confrères d’en face pouvaient travailler », explique Patrick Chauvel.
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>> Lire la suite et voir les photographies de l’exposition sur France Inter.
Posted on 5 octobre 2014
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