Communiqué de presse :
« Nous venons d’apprendre l’arrestation de la photographe et réalisatrice iranienne Tahmineh Monzavi par le pouvoir en place en Iran. Les charges retenues contre elle ne sont pas clairement indiquées, mais est connu son engagement, à travers photographies et films documentaires, pour dénoncer les dysfonctionnements de la société iranienne et notamment la situation des femmes en Iran : les problèmes liés à la drogue ou encore les sans domicile fixe.
Nous venons de faire paraître La photographie iranienne, un regard sur la création contemporaine en Iran, dans lequel nous présentions une partie de son travail sur les femmes sans domicile fixe.
Il est important que cette information soit relayée et que nous en parlions : en effet, nous savons que plus les prisonniers font parler d’eux, moins les conséquences seront graves.
Alors, n’hésitez pas à faire circuler cette information !
Nous ne manquerons pas de vous tenir informés des suites que nous pourrions recevoir sur cette affaire.
Merci de votre soutien,
Eric Cez & Anne Zweibaum
Directeurs des éditions Loco
Tahmineh Monzavi est représentée par la Silk Road Gallery
à Téhéran : www.silkroadartgallery.com »
À PROPOS DE TAHMINEH MONZAVI
Née à Téhéran en 1988, elle a étudié à la facultédes beaux-arts Azad de Téhéran. Elle a réalisé deux films intitulés High Fashion in Tehran et Women in Grap Garden Alley. Elle fait de la photographie documentaire depuis cinq ans et a participé à des expositions collectives à Téhéran et à Bâle.
« J’ai travaillé pendant un an et demi sur les femmes droguées, sans pouvoir finir le travail à cause de la situation particulière de l’Iran et du déni de ce phénomène. Je me sens néanmoins responsable de montrer ces anges cachés de la société iranienne. J’essaie de contourner ces problèmes et de m’approcher de leur vie privée. J’aimerais mieux connaître ces femmes qui vivent dans les quartiers les plus défavorisés, mais ce n’est pas facile de pénétrer les lieux où elles habitent. Si elles meurent, toute trace de leur existence disparaît. Les maisons ne sont pas connues des autorités. Jusqu’à présent, j’ai pu trouver une seule maison mise en place grâce à des aides gouvernementales et plutôt destinée à accueillir les femmes sans domicile fixe. Je cherche à montrer le contraste de la vie de ces femmes avec le reste de la société. Elles vivent en marge, comme si elles n’appartenaient pas à un même système social, culturel ou écono- mique. Ces contradictions existent dans d’autres pays, mais elles sont plus violentes en Iran. J’essaie également de montrer la violence, qui fait beaucoup plus de victimes parmi les femmes, en partie à cause de leur place dans la société et de leurs familles. Je sens et crois fermement que ces femmes essaient d’être fortes, mais la façon dont elles sont traitées les rend souvent faibles et fragiles. » TAHMINEH MONZAVI
superbrunette
6 mars 2012
Ne pas se taire ! Surtout pas !
dans là où je pense
6 mars 2012
ha ha ha , en 2010 355 sdf est mort de froid
Charles Rassaert
15 mars 2012
Reblogged this on Torre di Babel and commented:
Ou est la liberté d’expression?