
28 janvier 1990, Kosovo, Nagafc. Veillée funèbre de Nasimi Elshani, militant indépendantiste tué par la police serbe © Georges Mérillon
En 1990, Georges Mérillon part en reportage, au Kosovo. Il réalise une photo désormais célèbre d’une veillée funèbre. Le cliché, accusé de sublimer la souffrance, gagne le World Press Photo. Son auteur revient sur cette icône, près de 25 ans plus tard.
Une peinture ? Non, une photographie. La douleur d’un deuil, capturée pour l’éternité. Des visages de tristesse, autour d’un corps inanimé. L’histoire de cette famille reflète aussi l’histoire d’un pays. Derrière cette image, un reportage de Georges Mérillon, réalisé pour le magazine Time, dans le village de Nagafc, au Kosovo. À une époque où la presse internationale s’intéresse à ce conflit du bout des lèvres (…)
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CARHAIX JEAN-BAPTISTE
17 décembre 2014
Accuse-t-on tous les artistes qui ont représenté avec grand art Marie, mère d’un certain Jésus au pied de la Croix sur laquelle son fils a été crucifié de ce qu’on reproche à Mérillon ?
La photo sublime de Mérillon a le mérite de saisir la réalité de cette scène de veillée funèbre, alors que les peintres et sculpteurs du catéchisme visuel chrétien interprétaient une fable. Il y avait 2 photos de Mérillon dont celle-là dans une grande exposition consacrée à Marie à Clermont-Ferrand il y a trois ans. Se trouvait également la célèbre photo de Yacine « Massacre à Benthala » de 1997 : une mère de famille effondrée de douleur parce qu’elle vient d’apprendre que ses enfants ont été massacrés par le GIA. Ces oeuvres photographiques (aux connotations évidentes) sont sublimes et nous consolent du reste de la production « trash ». Heureusement que certains photo-reporters ont une grande culture…
Jean-Baptiste Carhaix. Lyon le 17 décembre 2014.